Pérou

 

22 avril 2009, nous passons la frontière Péruvienne. Enfin pas tout à fait car nous ne faisons que la paperasse au vu de l’heure tardive. Nous restons dormir, pour la 3ème fois, à la douane. Nous visitons le petit village, quelques magasins et un salon de coiffure tenu par un homme ou un transsexuel, à choix. Celui-ci est coiffé de 2 cornets plastiques, afin de faire prendre sa couleur. Pas bête ! Ces gens n’ont pas beaucoup de moyens mais sont plein d’astuces plus surprenantes les unes que les autres.

Nous prenons la route dès 7h du matin. Il faut dire qu’il y a 1h de décalage avec le Brésil et nous profitons de cet horaire afin de partir tôt et de faire un maximum de route. Comme le Brésil, nous parcourons beaucoup de kilomètres dans la jungle avec quelques petits villages et quelques petites habitations par-ci, par-là. Les gens sont incroyablement gentils et souriants. Le Guatemala nous avait beaucoup plu par la gentillesse des gens, quant à la Colombie par leur sourire et le Pérou rassemble à lui seul ses deux aspects.

Pour arriver à Puerto Maldonado, nous refaisons un petit tour en barge ; seul moyen pour traverser le Rio Madre de Dios, plus communément appelé au Brésil Rio Madeira. Cette ville grouillante de scooters et de motos, nous rappelle le temps d’un instant, l'Asie! Nous prenons la direction de Cusco par la seule route existante. Celle-ci est absolument superbe dès le départ, mais se gâte par la suite... Après avoir parcouru tellement de kilomètres sur l'asphalte, les routes de terres et de graviers, toutes plus ou moins mauvaises, nous attendent... Nous y voici, dans les champs de patates!!! La route est en reconstruction; nuit et jour, ils travaillent sans relâche. La saison des pluies a fait beaucoup de ravages proches des cours d’eau. Nous n’arrivons que péniblement dans un petit village. Nous campons près d’une sorte de bar et afin de faire connaissance avec nos voisins, nous allons boire une petite bière bien fraîche. C’est avec étonnement que nous voyons la patronne avec une petite boule de poils sur l’épaule. Un petit singe au nom de Tito. Gros comme un hamster, une tête de vieux avec ses poils blancs, le dos noir et un arrière-train roux. Ce petit animal n’a que 3 mois. Vif et intrigué par tout ce qui l’entoure, il saute de personne en personne ou encore sur la rambarde. Il est à croquer il faut bien l’admettre.
Après une nuit où la pluie s’est abattue sans cesse, nous reprenons notre chemin. Après les passages de boue, des cratères à n’en plus finir, des rochers à éviter, nous traversons même des rivières. Cela surprend dans un premier temps, nous sommes même sceptiques, mais bon, une fois lancé, notre super Dodgi tient la route! L’eau monte jusqu’au radiateur mais pas de soucis, en deux, trois coups d’accélérateur, nous voici de l’autre côté. Pensant ne faire cette expérience qu’une seule fois, et bien nous avons encore droit à quelques passages. Nous passons de la forêt tropicale du nord et de ses températures chaudes aux plateaux Péruviens et des températures glaciales qui avoisinent les 4°. Le mal des montagnes se fait un peu sentir, des maux de tête commencent. Mais malgré ce petit inconvénient, nous restons émerveillées par ces paysages splendides. Nous découvrons au fil de notre avancement des villages, des villageois et leurs costumes traditionnels. Les enfants sont tous intrigués par notre véhicule et rigolent à notre vue. Par contre pour les prendre en photo, c’est une autre histoire! Certains se laissent prendre facilement, d’autres, dans les petits villages reculés, sont beaucoup plus réticents. Même les adultes rechignent à être pris. Il va de soit que nous respectons cela et poursuivons. Dans les montagnes, beaucoup d’enfants, même d’adultes font la manche, espérant une petite pièce. Ces gens vivent de 3 fois rien, excepté de la vente de fromages et des produits artisanaux ou encore de leur élevage de lamas ou d’alpacas. On voit beaucoup de femmes assises sur le sol en train de filer la laine ou de tricoter.  Nous voyons pour la première fois aussi des troupeaux impressionnants de lamas et d’alpacas. Aucune barrière, lamas, alpacas, moutons se promènent en toute liberté. Pour différencier les troupeaux, certains sont colorés sur le dos, d’autres on des petits rubans ou pompons aux oreilles, ce qui leur donnent un certain charme !

 

 

26 avril, nous arrivons en fin d’après-midi à Cuzco. Nous découvrons une ville pavée et des rues étroites. Nous laissons passer la nuit afin de s’acclimater un peu à l’altitude. Cuzco est tout de même nichée à 3450m. C’est par un splendide dimanche ensoleillé que nous visitons cette cité. Elle viendra s’afficher comme 2ème plus belle ville d’Amérique du Sud, car entre Carthagène et Cuzco, aucune ville n’a vraiment retenu notre attention. La Plaza de Armas est un endroit tranquille où il fait bon de se promener. On peut y admirer la cathédrale, une église et une multitude de petits magasins sous les arcades. Tous vendent des produits en laine d’alpacas, de lamas, des articles en cuir, en bois ou encore en tissus. Il y en a pour tous les goûts.  Après une journée de découverte, de shopping, nous profitons également de faire des photos de nuit. Les monuments sont éclairés et sont juste magnifiques. Les agences de tourisme se succédant, nous n'avons que l'embarras du choix pour réserver notre excursion au célèbre Machupicchu.

L'excursion se fait en car et passe par les hauts de Cuzco où nous apercevons le Christ rédempteur; réplique du Christ de Rio de Janeiro, mais bien plus petit. Quelques heures de route plus tard, nous arrivons sur le site de Pisac. Une petite marche d’une demi-heure et quelques mètres de dénivelés plus tard, nous voici sur le site oû nous pouvons voir des ruines, un système d’irrigation qui fonctionne encore, et une vue imprenable sur la vallée sacrée. Non loin, le cimetière qui se trouve être dans la roche d’une montagne. Pas de trou, juste des cavités dans la montagne servant de dernière demeure. Après la pause déjeuner, nous nous dirigeons sur le site d’Ollaytandambo. Nous sommes en fin d’après-midi et la température chute drastiquement. De là, notre voyage se poursuit en train. Nous testons le train Péruvien roulant à la vitesse d’un escargot en pleine puissance! Après 1h30 de train, nous arrivons à Agua Caliente. Nous cherchons notre hôtel et sommes surprises de voir à quoi il ressemble et surtout où il se situe!! La voie ferrée se trouve à 3m de la porte principale. L’hôtel ressemble plus à une petite auberge de jeunesse. Les chambres sont sommaires et la nôtre donne forcément sur la voie ferrée.

Réveil à 05h pour pouvoir prendre le premier bus de 05h30. Il pleut, cela gâche un peu notre plaisir mais il paraît que le temps s’éclaircie dans la matinée. Nous faisons la queue sous la pluie comme tous les touristes venus visiter le célèbre Machupicchu. Des vendeuses de ponchos, de sandwiches et de boissons tentent de vendre leurs articles. Dernier moment pour acheter de la marchandise encore bon marché car là-bas, une seule buvette et les prix sont carrément disproportionnés !! Après 30 minutes de montées faites que de virages, nous voici sur le site. Là encore une queue pour montrer son billet d’entrée. Cela devait se passer sans problème mais c’était sans compter sur notre sac à dos que Tam portait. Il est spécifié que seuls les sacs de maximum 20litres peuvent entrer. Le nôtre est donc aux normes. Et bien un des gardes en a décidé autrement. Celui-ci veut que l’on redescende afin de le mettre à la consigne. Nous négocions tant bien que mal, rien n’y fait. Il est optu et n’en démord pas, sac pas réglementaire. Ce qui est comique d’ailleurs car des sacs de montagnes passent le contrôle sans problème ! Nous le faisons remarquer mais là encore il ne veut rien entendre. Nous profitons qu’une dame avec le même sac que nous passe avec son guide pour le signaler au garde. Là encore que pouic ! Du coup, nous n’avons d’autres solutions que de bloquer la file afin qu’il réagisse et nous laisse passer. Pour finir le guide de la dame s’énerve et il le laisse passer et n’a d’autre choix que de faire de même avec nous. Incroyable mais c’est apparemment à la tête du client. Même topo pour les bâtons de marche. Tous sont admis et il suffit d’une tête qui ne plaît pas et hop, les bâtons sont interdits !! Stupéfiants de voir cela. Après le scandale de l’entrée, nous traversons le site afin de nous inscrire pour la montée du Waynapicchu. Petite montagne dominant le Machupicchu. Nous voilà maintenant prêt à visiter le Machupicchu avec notre guide. Au fil des lieux, le guide nous explique la vie des Incas, leurs coutumes, leur histoire.

Après 2h de visites, nous nous rendons avec enthousiasme au Waynapicchu. Il vaut mieux car après quelques centaines de mètres de montée d’escalier, l’enthousiasme s’amenuise ! Il nous aura fallu 1h pour une montée de 200m de déniveler. Ce qui n’est pas trop mal pour des gens qui ne font plus rien depuis près de 9 mois ! Nous profitons au maximum de la vue, de faire des photos et par la même occasion de pique-niquer. Après notre petit en-cas avaler, nous revoilà parties pour la descente. Bien plus facile !

Nous passons encore tout l’après-midi sur le site. Le temps s’est éclairci et nous avons même droit aux rayons du soleil. Nous parcourons cet endroit de long en large tellement il se dégage une magie incroyable. Nous repartons avec le bus bien que notre dessein était de redescendre à pied. Mais là, nos petits pieds crient de douleurs. Et puis soyons raisonnables ! Après cette journée remplie d’émotions, nous nous détendons dans les bains d’eaux chaudes de la ville. Des petites piscines aménagées de gravier au fond nous décontractent un maximum. Dommage qu’en sortant il fasse si froid ! Nous finissons la soirée à faire les boutiques et se faire un petit repas dans un restaurant de la place principale. Autour de la place, des locaux sont là avec des bougies assis par terre à prier devant l’église. Les enfants quant à eux, avec une simple bouteille de coca en plastique de 2l écrasée, descente comme en luge les ruelles. Seule distraction pour eux.

29 avril, nous reprenons le train pour Ollanda à 09h. Cette fois-ci nous pouvons admirer le paysage empli de végétations dense. A certains endroits, nous pouvons apercevoir les porteurs des treks faisant le chemin des Incas. Ceux-ci sont affublés d’un sac énorme qu’ils portent autour du front. Le poids n’étant ainsi pas sur le dos. Nous voyons également des pauvres diables faisant la manche lorsque le train s’arrête, espérant une petite pièce des touristes. Chose étonnante à voir en train, le changement d’aiguillage. Celui-ci se fait encore à la main !  Alors que le train ralenti, un employé descend du train et court changer l’aiguillage. Il attend que le train passe et hop, il court pour rattraper le dernier wagon. Arrivées à Ollanda, nous descendons du train et un chauffeur de taxi nous attend pour nous ramener à Cuzco. Le train continue sur Cuzco mais le prix en est exorbitant ; bien moins cher de prendre un taxi. Didier et Rosa nous apprenne qu’ils ne vont pas à Nazca et filent tout droit sur le lac Titicaca. Nous passons donc notre dernière soirée comme il se doit, au restaurant. Au menu pisco sour qui est une boisson alcoolisée locale, alpaca grillé ou encore au four. Un délice ! Au petit matin, nous faisons le plein de gaz, nous nous répartissons les commissions et voilà, le temps des adieux se fait. Dur, dur après 2 mois de se quitter. Forcément nous avons les yeux remplis de larmes. Après tous ces pays traversés ensemble, après toutes ces aventures vécues, après tout ces moments passés, 2 mois peuvent paraître une vie ! Mais ne dramatisons pas, nous les retrouverons certainement plus tard, au croisement des chemins. Donc avec beaucoup d’émoi, nous nous quittons là, un prenant la route de gauche, l’autre celle de droite. Voilà, nous sommes comme un peu amputé d’un membre sur le moment. Petit à petit, nous reprenons notre ancienne vie de voyage, seules.

 

 

Nous prenons maintenant la route de Nazca, passant par les Andes et des sommets de plus de 5000m. Après un temps d’adaptation à Cuzco, il est bien plus facile maintenant de supporter de telles altitudes. Nous traversons des plaines arides et voyons à présent, des gens extrêmement démunis ; des vieillards aux petits enfants faisant la manche au bord de la route. Les femmes filent la laine en marchant ou encore en gardant leurs troupeaux de lamas ou de moutons. Il fait un tel froid qu’ils sont couverts de multiples couches et on les comprend ! Leurs visages sont si marqués par ces températures glaciales et par le vent qu’il est difficile de leur donner un âge ; mais paraissent inévitablement très vieux. La route est asphaltée mais il faut se méfier car au détour d’un virage, il peut y avoir des trous, comme d’habitude ! Les 80 derniers kilomètres, l’asphalte a fait place à la piste. Ils n’ont pas fini la route, d’ailleurs Dieu seul sait quand elle sera terminée !!!

A peine parquée à Nazca, nous faisons le tour des agences de tourisme. Nous privilégions d’abord celles notée dans le Lonely planet mais comme d’hab. nous sommes vite déçues. Beaucoup d’agences, d’hôtels, d’auberges ou encore de restaurants font beaucoup d’efforts pour lancer leur affaire. Une fois connus, et spécialement des guides touristiques, les prix augmentent et souvent la qualité baisse. Là encore nous en sommes témoins. Du coup, nous refusons de payer plus qu’un prix raisonnable, soit 55$ chacune. Le tour bouqué pour le lendemain matin, nous passons une agréable nuit quoique un peu chaude au vu des 27° ! Après les 4° sur les hautes plaines, nous montons jusqu’à des températures tout à fait estivales. Dur, dur pour le corps tout de même !

2 mai 2008, nous montons à bord d’un petit Cessna de 6 places. Nous sommes accompagnées par une Française et son ami Belge ainsi que d’une Brésilienne au nom plutôt japonais. A peine dans les airs, nous mitraillons de photos. Le petit avion virevolte de gauche et de droite afin que tous les passagers puissent prendre des photos. Pas étonnant que Sab, à force de filmer commence à avoir la nausée. Impossible de continuer à filmer. Le pilote ayant un peu pitié, ouvre même le temps d’un instant les fenêtres afin que l’air puisse s’engouffrer. Aah de l’air pur, quel bien cela fait ! Mais l’effet est de courte durée, voilà que l’on vire à gauche pour voir l’arbre et la main. Les nausées reprennent. Heureusement, c’est comme dans les manèges, tout reste dedans tant que l’on ne s’arrête pas. Dans ce cas précis, rien ne va se passer, ouf ! Une fois pied à terre, la tête tourne un peu mais une bonne bouffée d’air et le mal passe. Nous faisons une photo souvenir avec notre pilote et voilà nous aurons vu les lignes de Nazca. Splendeur que ces lignes formant des dessins; mystère encore entier de la provenance de ces lignes. A peine sortie de la ville, nous nous arrêtons au cimetière de Chauchilla. Cimetière de momies comme à Guanajuato au Mexique, excepté que là, les corps momifiés sont encore dans leur propre tombe. Tout est à l’air libre, seul un mur a été construit afin de les protéger du vent. Ancêtre des Incas, les momies sont recroquevillées sur elles-mêmes, enveloppées dans un tissu et ligotées. Certaines sont encore en bon état avec leurs cheveux. Mais forcément la conservation, au vu du lieu, n’est pas très bonne. Peut-être que d’ici quelques années, ils construiront un musée ou alors tout tombera en décrépitude. D’ailleurs déjà maintenant nous pouvons voir des os se promener tout autour de nous. D’autres tombes sont justes là sous nos pieds et le vent les ramènent à la surface petit-à petit.

Chauchilla

Après ce bref interlude, nous nous dirigeons sur le fameux cañon del Colca près d’Arequipa. Nous longeons l’océan Pacifique durant toute la descente. L’océan est turquoise à bleu roi. Cela fait si longtemps que nous n’avions pas vu la mer, quel bien ! Seuls quelques petits villages sont parsemés de ci de là. Nous pouvons voir d’étranges petites cahutes en bambou faisant office de magasins. A xxxxxxx, nous prenons la route du cañon. Nous faisons 50 km et regrettons déjà. La route qui était déjà une piste dès le départ se transforme en parcours du combattant ! Enormes trous, passage de rivière difficile, cailloux gros comme des melons bref, c’est un vrai miracle si nos pneus tiennent le coup ! Nous faisons une moyenne de 10-15km/h autant dire que nous avons le temps d’admirer le paysage. Qui cela dit en passant est juste fabuleux. Personne, pas âme qui vive ne se trouve ici, excepté des ânes, des chèvres, des lamas et des moutons. Nous sommes entourées de montagnes, nous voyons la route monter, monter et se perdre au loin. A cet instant, nous désespérons d’arriver au premier grand village de la carte, Huambo. Enfin une lueur d’espoir lorsque nous voyons un panneau notant que nous sommes à Huambo. Mais c’est un village déserté que nous voyons. Les maisons tombent en ruine, notre espoir s’est volatilisé. Puis, dans la lumière de nos phares, nous voyons un petit vieillard marcher. Nous nous arrêtons et lui demandons la direction du village. Tout surpris et content que des étrangers lui parlent, il nous dit que c’est à 5min en contrebas. Ouf, nous sommes soulagées de savoir qu’il y a bel et bien un village. A peine entrée dans le village, tout le monde s’arrête à notre vue et nous regarde passé. C’est sûr, ici, pas beaucoup de touristes ne passent ! Seule la place du village est asphaltée et surtout plate ! Parfait pour notre nuit. La température est de 7° à l’extérieur. Nous avons bonne mine avec nos shorts et t-shirts. Ils nous regardent tous comme si nous débarquions de la lune ! Après s’être changées, nous tentons une approche dans un des deux magasins de la ville. 3 jeunes filles d’une dizaine d’années nous accueillent en rigolant. Nous demandons si elles ont du pain et l’une d’entres elle coure derrière le comptoir afin de nous le servir. Comme à l’accoutumée, ce sont des petits pains ronds d’une épaisseur d’un centimètre. Ici, pas de levure. Mais quoiqu’il en soit, il est très bon, bien qu’un peu dur en général. Notre souper, constitué de soupe et de pain est soudainement interrompu par un appel dans un haut-parleur. « Madame Intel est demandée au téléphone, madame Intel est demandée au téléphone ». Incroyable ! Ils n’ont qu’un téléphone pour tout le village. Un office le reçoit, puis la personne est ensuite appelée. Nous faisons là un bon dans le temps. La petite maison dans la prairie est encore bien présente ici !! Là, notre journée passée sur la route et toute l’attention portée à cette horrible piste est récompensée. Nous n’aurions jamais entendu cela ! Après une nuit d’un calme olympien et un peu de courage, nous voilà sur le chemin du cañon. Alors il faut le dire, le cañon n’est pas aussi incroyable qu’il n’y paraît. Dans le livre, il pouvait rivaliser avec le Grand Canyon américain; rien à voir ! Il est certes beau. Les paysages sont magnifiques avec les terrasses de cultures mais il ne faut tout de même pas exagérer ! Nous nous arrêtons à un mirador afin de voir des condors. Et nous les avons vus ! Un couple de condors niche dans la montagne, un peu en contrebas. Et seul le matin ils peuvent être aperçu lorsqu’ils quittent le nid afin d’aller chercher des proies. Nous nous arrêtons à plusieurs reprises sur la descente afin de faire plusieurs clichés. Alors que nous nous stoppons pour faire des photos, nous apercevons une horde de chevaux sauvages descendre au galop la montagne. Du coup, appareil photo et caméra prennent cet instant magique. La horde arrive avec fracas dans la marre d’eau qui se trouve devant nous. Les vaches qui se désaltéraient à cet endroit on vite fait de déguerpir ! La réplique « pousses-toi que je m’y mette » prend tout son sens. Nous restons là à admirer ces splendides équidés durant bien 30 minutes. Certains s’aspergent d’eau, quant à d’autres, ils se couchent carrément dans l’eau. Une fois bien désaltérés et rafraîchis, ils s’en vont tranquillement paitre plus loin. Moment magique et tellement incroyable.

Nous prenons maintenant la direction du lac Titicaca en passant par Juliaca. Arrivées de nuit, nous voyons une ville sans dessus- dessous. On pourrait croire que la guerre vient de se terminer ici. Apparemment la ville a décidé de reconstruire toutes les routes parallèles à la principale en même temps. Résultat : des pavés qui traînent, des tas de sable un peu partout. Un vrai chantier, grandeur nature ! Heureusement nous trouvons une petite station service pour y passer une nuit paisible mais toujours au froid.  Peu après, nous voyons enfin le lac Titicaca. Nous longeons sa rive est arrivons à  Puno. Arrêt majeur pour les îles flottantes. Par chance, nous pouvons embarquer 30 minutes après notre arrivée à bord d’un petit bateau de tourisme. Nous passons plus 3h à découvrir ces îles et leurs habitants. Leur vie n’est faite que de pêche à la truite, qu’ils revendent tous les jours en ville ou encore de leur artisanats, maintenant que les touristes viennent visiter leurs îles. L’histoire de ces gens descend des Incas. Au moment de leur invasion, ces peuples qui se trouvaient à Puno décidèrent de s’en aller vivre sur les îles formées par les roseaux. Mais le prix est à payer. Chaque année ils doivent reconstruire leurs maisons également en roseau. Cette matière avec le temps pourri forcément. Avec le temps, ils ont construit bateaux, maisons et se sont adaptés à cette vie. Seul lien avec le monde, des panneaux solaires qu’un président Péruvien leur a offert après son passage, d’ailleurs le seul qui a dénié leur apporter un peu d’attention. Dommage qu’à présent le tourisme prolifère un peu trop ici. Les tours sont organisés, se suivent, chaque îles est envahie. Un bien ou un méfait à long terme ? Durant la visite, ils nous montrent leur artisanat, leurs coutumes. Tels les petits pompons que les femmes ont au bout de leurs longues tresses. Signe distinctif afin de savoir si la femme est célibataire ou mariée. Après une balade dans la ville nous sommes prêtes pour quitter le Pérou et nous rendre en Bolivie. Nous continuons à longer la rive du lac et passons la frontière à Desaguadero. Ville où règne également un cahot incroyable. Les taxis, les chiens, les gens, tout le monde se trouvent au milieu de la route et il est difficile de repérer le chemin de la douane. La nuit étant proche, nous décidons de faire les papiers des deux côtés afin de repartir le lendemain d’un bon pas Bolivien. Une fois le bureau de gauche et de droite visités, la taxe municipale acquittée, nous passons le pont et nous voilà en Bolivie. Fin d’un magnifique pays.

En résumé le Pérou c’est…
Un pays extraordinaire, riche en paysages tant tropicaux qu’arides et désertiques. Cuzco, le Machupicchu, les Andes, les lignes de Nazca et le lac Titicaca sont à découvrir absolument. . Des gens tellement gentils, serviables, aimables que s’en est juste incroyable. Nous avons eu beaucoup de plaisir à parcourir durant 2 semaines ce pays, qui a beaucoup à offrir et où l’on n’en ressort que plus riche.

Suite de notre périple : Bolivie

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